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                              Numéro 24 - septembre 2006
  On a signé... on a signé...
Une canicule historique
  Le 18 juillet dernier,
un protocole d’accord était signé entre le Maire de Maignaut-Tauzia
et le président
de Maignaut Passion.
Cette transaction a mis
« un terme définitif à tout différend ayant existé entre la Commune et l’Association à l’occasion des travaux
de restauration de la Tour porte qu’ils aient ou non, donné lieu à des procédures devant les Tribunaux
de l’ordre judiciaire ou
de l’ordre administratif ». L’intégralité du texte
est disponible dans
le Webjournal de notre site maignaut.com.
Fin des tempêtes, l’Association peut jouir en toute quiétude
de sa porte restaurée.
Nous avons aussitôt fait part au Maire de notre satisfaction sans réserve. Parallèlement, notre avocat à adressé au Tribunal administratif un mémoire en désistement du Recours pour excès de pouvoir.
Vive la concorde, vive la porte
Serge Belliard
Historique, la canicule de juillet l’aura été en tout cas pour moi, puisqu’elle a été consacrée à la « collecte de la mémoire » de Maignaut-Tauzia, sur le terrain et dans les fonds d’archives. Cet été à Maignaut, ce fut d’abord une première série de rencontres avec des habitants de la commune.
Un accueil toujours chaleureux pour des rencontres studieuses. On y a évo-
qué la vie des agriculteurs
d’autrefois, l’installation
de nouvelles familles dans la commune dans
les années 1920, avec des conditions de travail rudes, et un confort inexistant, la vie sans l’électricité, sans l’eau courante, souvent jusque dans les années 1950 ou 60 !
Mes interlocuteurs ont raconté
aussi les transformations de l’agriculture, la mécani-
sation, avec les premiers tracteurs, jusqu’aux mutations actuelles. Ce fut l’ occasion d’ouvrir les albums de famille et d’y trouver de très belles photos des vendanges, des foins, des attelages... ou des photos de classe. Nous avons pu reproduire plusieurs de ces documents, dont certains serviront à l’illustration du livre. Des archives privées nous ont aussi été ouvertes. Et je n’oublie pas l’authentique tambour du garde-cham- pêtre de Maignaut, que nous avons pu photographier. Merci à tous.
C’est aux Archives départementales
que sont conservés la plupart des fonds intéressant l’histoire de la commune. La plus grande partie des archives municipales y est d’ailleurs déposée, à l’exception des anciens registres de délibérations du Conseil municipal, que j’ai pu consulter à la mairie. Bien d’ autres sources nous intéressent : recensements (consultables de 1836 à 1936), la masse impressionnante des minutes des notaires de Valence et des environs, les registres paroissiaux et d’état-civil...
Vive l’appareil photo numérique qui démul-
tiplie le rendement d’une journée aux archi- ves, en permettant de travailler ensuite en toute liberté, comme si on disposait des originaux ! C’est environ 2.000 pages qui ont été photographiées, et qu’ il faut ensuite classer, transcrire, mettre en fiches...
Aux Archives départementales du Lot-et- Garonne, à Agen, j’ai pu consulter les papiers de Philippe Lauzun. Cet érudit d’origine agenaise (1847- 1920), s’était fixé à Valence-sur-Baïse, où il possédait un grand domaine agricole. Il fut le découvreur des fameux « châteaux gascons », dont notre château du Tauzia. Il n’a rien publié sur le village de Maignaut, mais il a laissé des notes inédites. On y trouve une petite étude du château, des documents sur l’église, le cimetière, les seigneurs du lieu, issus le plus souvent de son patient dépouillement des
registres notariaux.
Philippe Lauzun, toujours lui, nous fournit le point de départ d’une enquête à Mézin, à la recherche des archives du Tauzia. Dans son étude sur les châteaux gascons, il indique avoir puisé une bonne partie de ses informations à Mézin, où le châtelain du Perréau, descendant des derniers seigneurs du Tauzia, lui avait ouvert ses « riches et précieuses archives ». Il cite de nombreux documents, dont un acte de vente de la seigneurie du Tauzia en 1479, un livre terrier de la juridiction du Tauzia... Que sont devenues ces archives après le départ des Laforcade de Tauzia ? Claudette et Serge Belliard se sont rendus à Mézin pour amorcer la recherche.
Dernier volet de ce programme estival : l’inventaire et l’étude du patrimoine archi- tectural. Nous aurons l’occasion de reparler de l’église d’Auloue, du château du Tauzia, des pigeonniers, des fontaines et des abreuvoirs... Bertrand Boquien
  Tambour du garde-champêtre






























































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