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 La Passion donne de la voix
 Concerts à la cathédrale d’Auch le 5 août et à l’église de Valence le lendemain, les 31 choristes venus de plusieurs pays d’Europe nous ont fait entendre leur joie de chanter en nous interprétant des œuvres de Maurice Duruflé et de George Frideric Händel.
Une aventure originale née de la passion d’Huib Roskam, un néerlandais qui lorsqu’il ne chante pas dirige une société de consulting pour l’industrie pétrochimique.
Après avoir participé a un premier stage/concert en Italie, Huib Roskam et sa femme Claire convainquent Paul Spicer le célèbre chef de chœur du royal College of Music de Londres et Mark Opstad organiste britannique du Conservatoire de Toulouse de démarrer ensemble une nouvelle aventure. Et c’est le maignautois Abe Van Lenning qui décide le couple à venir en Gascogne, à Valence-sur-Baïse.
Pour retenir les meilleurs choristes Huib Roskam contacte, tout au long de l’année, des chefs de chorale et passe des annonces dans la presse spécialisée. Avec fierté, l’organisateur nous a confié que cette année, pour ce nouveau challenge, la sélection était encore meilleure qu’en 2005.
Chaque choriste finance sur ses deniers personnels son séjour et sa quote part de l’organisation sans la moindre participation de sponsors, dans la liberté la plus totale sans constitution en société ni en association.
Une semaine de répétitions intensives couronnée par deux concerts gratuits offerts au public gersois averti par voie d’affiches, par des tracts chez les commerçants et pour notre commune par une touchante invitation personnelle au Maire de Maignaut.
Ultime et inoubliable instant du concert à Valence où tous les choristes s’étant tus, Paul Spicer, par la seule fascination de ses bras levés, maintint dans toute l’église un silence absolu, d’éternité, dont la pureté a bien semblé l’émouvoir lui aussi ? S.B.
Concert à la cathédrale d’Auch
       Huib Roskam
Paul Spicer Concert à l’église de Valence-sur-Baïse
Mark Opstad
  Photos Maignaut Passion
  Les premiers seigneurs de Maignaut por- taient le nom de leur terre. Renée Mussot- Goulard a évoqué cette famille « de Mai- gnaut », dont le premier représentant connu, Guillaume, apparaît dans une charte de l’abbaye de Saint-Mont vers 1060. Guilhem- Arnaud de Maignaut, à qui l’on doit peut- être la construction du château vers le premier quart du XIVe siècle, « fut sans doute le dernier maître du village » à porter ce nom. La seigneurie tomba-t-elle « en
Qui étaient les seigneurs d
quenouille » et passa-t-elle par le mariage
Paule de Bellegarde, veuve d’ Antoine- Arnaud de Pardaillan de Gondrin.
d’une héritière à une autre famille ? On
Au milieu du XVIIe siècle, c’est encore une l’ignore. Et l’on ne sait plus rien des
seigneurs qui se succédèrent à Maignaut
autre famille qui possède la terre de Maignaut. Plusieurs actes échelonnés de pendant près de deux siècles, jusqu’à
1653 à 1655 mentionnent Antoine de Cous Bertrand de Castelbajac, qui apparaît sur
un acte notarié de 1493. Plus curieusement,
comme seigneur du lieu. La famille de Cous, originaire du Limousin, est « venue se aucun historien ne s’était intéressé jusqu’ici
fixer dans le Condomois à la suite d’un des aux seigneurs de Maignaut depuis cette fin
du XVe siècle jusqu’à l’abolition du régime
siens appelé à l’évêché de Condom ». En 1698, le seigneur de Maignaut est son féodal en 1789. Les archives permettent
gendre, Jean de Goulard (ou Galard), pourtant d’ ébaucher leur histoire, avec
seigneur de L’Isle-Bouzon, en Lomagne. encore bien des lacunes.
C’est sa femme, Catherine de Cous, qui a Trois quarts de siècle après Bertrand de
apporté la terre de Maignaut à Jean de Castelbajac, des actes font apparaître
Goulard, au moment de son mariage, ou à la entre 1573 et 1575 un certain Antoine de
mort de son père. Pour les maignautois, Jean Sagettes, « conseiller du Roy et naguères
de Goulard est « Mr le Conte de Lisle », au trézorier de France ». On note que son
nom duquel sont commandés devant notaire épouse passe des contrats dans le château de
en 1699 des travaux de couverture au Maignaut, qui était donc encore habitable à
château et au moulin de Maignaut, ainsi cette époque. Un demi-siècle encore et deux
qu’aux métairies du Pouy, de Herret et de actes de l’année 1629 nous montrent la
Saint-Maurice.
seigneurie de Maignaut entre les mains de
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