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       EDITO
Ric et rac
Absolument rien de délibéré dans la réalisation d’un bulletin de 12 pages, juste le jeu du hasard et
des concomitances. Philippe de Saint-Wandrille remettait la copie tant désirée
de son article sur les hourds, accompagné de photos d’une qualité incompressible tandis que Bertrand Boquien, poursuivant la rédaction du livre en commande remettait un texte sur les seigneurs
du Grand-Tauzia.
De son côté, Michel Cardoze nous faisait livrer une Armoire rouge bourrée
de souvenirs à l’heure où Renée Mussot-Goulard
nous déposait le sarcophage en pierre d’une damoiselle Quitterie, gothe, sainte, vierge et martyre.
Dans le même temps,
la Fondation du Patrimoine nous faisait une grosse surprise à l’occasion
de son exposition à Paris, Alberte Boyer nous soufflait tout comme ses 81 bougies par un saut de 3 500 m
en parachute, Jack Rushton épatait les deux hémisphères en redonnant sens
à l’expression “grand amour” et Gisèle Biémouret nous glissait un petit billet doux fort remarqué.
Vous voyez, on a fait au plus court.
Jean-François Filliatre
C’est dans cette armoire
rouge, construite par son
grand père ébéniste, que l’auteur retrouve les souvenirs de son passé. Michel Cardoze nous promène dans le Bordeaux
d’ hier et d’ aujourd’ hui en compagnie de sa petite fille,
mêlant concours de guitare, meetings politiques, visites
guidées pour jeunes com- munistes venus des pays
frères. C’est la révolte contre
la guerre d’ Algérie qui
entraîne le jeune Michel Cardoze à s’engager dans « Leparti ». Mai 68 et ses rêves fantasques de changer le monde l’agacent, il est communiste et s’en tient à «La grande idée» et à la lutte des classes !
L’ouvrage mêle sans complaisance sa vie familiale à Bordeaux, un baptême de précaution sous l’occupation allemande et ses premiers engagements comme membre militant du parti. « Cela vaut la peine de consacrer sa vie à cette cause, le communisme ! » écrira-t-il a son père en 1967 lors d’un voyage en U.R.S.S..
Et c’est la montée à Paris, sa vie comme journaliste à L’ Humanité,
les rencontres avec Jeannette Vermeersch, Georges Mar- chais, Roger Garaudy, Waldeck Rochet, Roland Leroy... et puis Jacques Chirac, Antoine Vittez, Philippe Bouvard, Y ves Mourousi, Michèle Cotta, ... Mais là, c’ est la
star de la télévision qui apparaît !
En 1980, c’est la rupture. Le com- muniste fait sa révolution et l’ huma- niste s’épanouit. Un art de vie trucu- lent, gourmand et romantique. Un Michel Cardoze plein d’ énergie que l’ on retrouve dans la littérature, la radio, la télévision, la bonne chaire et toujours le journaliste à l’amitié fidèle. On le retrouve à Paris, Bordeaux, Fourcès, Bucarest, Monaco, ... Quelques siècles plus tôt, un autre bordelais s’ était interrogé : « Mais comment peut-on être Persan ? »
La réponse est donnée.
Claudette Belliard
Publié aux Editions Sud Ouest (2007)
L’Armoire rouge
Quitterie, sainte et Gothe
 Le 22 mai 4 7 8 , u n e jeune gothe
catholique de haut lignage était décollée à Aire sur l’ Adour. Seize siècles plus tard, l’ins- pecteur Renée Mussot-Gou- lard de la bri-
gade haut-médiéviste de Paris- Sorbonne reprend l’enquête, inter- roge les scribes, rassemble les récits et soupèse l’authenticité des témoignages.
L’enquête nous fait pénétrer au cœur des intrigues politico-religieuses de
la fin de l’empire romain où s’opposent des lignages goths rivaux, les catholiques fidèles au credo de Nicée et le puissant roi goth Euric tenant de l’hérésie homéenne. En opposition à la fois au pouvoir paternel qui veut lui imposer un époux et au pouvoir royal qui s’agace de son attachement au catholicisme, Quitterie acceptera la passion pour défendre ses choix. Rapidement le martyre de la jeune Quitterie suscitera en France et en Espagne, une ferveur populaire qui s’est maintenue jusqu’à nos jours et se développe de nouveau en relation avec l’engouement pour les chemins de Saint Jacques de Compostelle.
Serge Belliard
Publié aux Editions de Paris (2007)
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