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 Eglise de Pardailhan
Un emban abrite toujours le devant de la porte.
     Descat était sans doute l’adjudicataire de la vente et avait cédé ses droits à Lapey- rère. La vente ne portait que sur les murs, ce qui fait penser que cette église était destinée à servir de carrière, d’autant que l’acquéreur était maçon. Antoine de Lafourcade, l’ancien seigneur du Tauzia, et un autre habitant de la commune, nommé Bajolle, heurtés par l’idée de voir démolir cette église, rachetèrent conjoin- tement les murs à Joseph Lapeyrère, afin d’éviter la démolition.
L’église resta à l’abandon près de 70 ans, au point de tomber en ruines. Sous le Second Empire, les fils des acquéreurs, Jacques Bajolle et Gabriel-Victor-Amédée de Laforcade de Tauzia, proposèrent de faire donation des murs à la Commune pour qu’elle soit restaurée et rendue au culte. Le sol était resté propriété de la com-
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mune2, ainsi que le cimetière qui l’entou- rait. La donation était conditionnelle : la commune devrait prendre en charge la réparation de cette église et la rendre au culte. Le souhait des donateurs était qu’on puisse y célébrer « les services religieux des inhumations » et continuer à utiliser le cimetière « objet de leurs vénérations », où reposaient « les cendres de leurs familles ». C’est sans doute à cause de ces tombes familiales que leurs pères avaient racheté les murs de l’église. Le projet fut très discuté dans la commune. Mais la donation fut acceptée, et la commune vendit un pâtus pour faire restaurer la chapelle3.
Bertrand Boquien
2 - A.D. Gers, I O 226 : lettre du maire au Sous-Préfet de Condom, 24 juin 1859.
3-A.D.Gers,1O226.
N°34 ● MAIGNAUT PASSION Info ● 17
 
























































































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