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Le poulet végétal, suite par Chantal Fauché Présidente de la Sauvegarde du Gers
 Une vie de poulet en chiffres
37C'est le nombre de jours qu'il faudra pour faire venir un poulet végétal contre 80 jours pour un poulet fermier jaune et 91 jours pour un poulet fermier bio. Dans un catalogue d'une grande marque, nous avons même trouvé 150 jours pour un
poulet fermier de Loué.
23C'est le nombre de poulets au m2 contre 10 en agriculture biologique
sauvegarde.du.gers@orange.fr
Le projet d'implantation, sur plusieurs sites du Gers, de grands bâtiments d'élevage pour faire venir quelque 3,5 millions de poulets par an
continue d'émouvoir les Gersois mais aussi les non Gersois concerné-e-s par cette malbouffe.
Depuis le précédent article
La préfecture a donné son accord pour les deux premiers poulaillers (Saint Elix Theux et Lanne- pax) et a demandé à Vivadour de revoir sa copie pour les 3 autres.
Le préfet a refusé d’organiser la table ronde récla- mée par le président du Conseil général. L’industriel Vivadour a mené une importante cam- pagne de sensibilisation en direction du grand public par des annonces publicitaires dans la presse locale mais également en direction de son réseau et de ses sociétaires avec l’exposé d’un expert à son assemblée générale et l’invitation du préfet. L’in- dustriel a également multiplié les points presse. Sur France Inter, le critique en gastronomie Périco Légasse a décerné au préfet le prix de « la tête à claque de la semaine ».
Au salon de l'Agriculture à Paris, la Chambre d’Agriculture a fait la promotion et vendait les pou- lets « élevés en plein air, élevés en plein Gers ». Le collectif Bien Vivre dans le Gers a organisé plu-
sieurs réunions d'information. Consulter le site http://www.bienvivredanslegers.org/
Côté consommateur, nous avons eu des échos indi- quant que notre information avait été relayée et que certains choisissent désormais de manger le vrai poulet, du « poulet heureux » et n’hésitent plus à décrypter les étiquettes ou à interroger leur restau- rateur sur la qualité proposée. ■
 Deux vidéos à voir absolument
La première vidéo est très courte mais très parlante : vous y verrez la maltraitance des poussins, l'état sani- taire des animaux, leurs conditions de vie. La deuxième est plus longue : vous y verrez aussi la préparation des blancs de poulet : ils prennent un bain aux hormones pendant 90 mn d'où ils ressortent tout gluants et visqueux.
www.poulaillers32gers.wordpress.com
 Le bien-être animal, une notion clairement définie
 Parler du bien-être animal dans les élevages industriels n'est pas de la sensiblerie. En
effet, cette notion est devenue une préoccupation des con- sommateurs suite au dévelop- pement et à l'intensification des élevages industriels. La
définition qu’en donne l’OIE (Organisation Mondiale de la Santé Animale) est la suivante : «On entend par bien-être la manière dont un animal évolue dans les conditions qui l’entou- rent. Le bien-être d’un animal
santé, confort suffisant, bon état nutritionnel, sécurité, pos- sibilité d’expression du com- portement naturel, absence de souffrances telles que dou- leur, peur ou détresse. Le bien- êre animal requiert les élé- ments suivants : prévention et traitement des maladies, protection appropriée, soins, alimentation adaptée, mani-
pulationsréaliséessanscruauté, abattage ou mise à mort effec- tué dans des conditions décentes. » ■
(évaluéselondesbasesscienti- fiques) est considéré comme satisfaisant si les critères sui- vants sont réunis : bon état de
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