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      Madeleine a quitté Maignaut emportant dans ses dossiers l’identité d’un meurtrier.
Nous perdons, qui un compagnon de lutte, qui un ami, qui un auteur, qui un médecin, qui un électeur, qui un contribuable.
Madeleine, envoie-nous vite un courrier, un e-mail ou un pigeon.
  Plus de « Pigeon Pie* »
pour Larry
Les fenêtres de notre petite maison donnent sur le célèbre pigeonnier de Maignaut-Tauzia. Les pigeons nous rappelent un jour de 1975, celui de la naissance de notre premier fils.
Jan était enceinte de huit mois et demi. Nous avions invité six amis à dîner et préparé une « Pigeon Pie » énorme, pour dix personnes, selon la recette de Madame Beeton, la doyenne de la cuisine
traditionnelle anglaise (oui, ça existe). Ah, magnifique, savoureux !
Le soir, la table toute préparée, ma chérie m’a chuchoté :
« Oh, c’est le moment, Larry, notre bébé va arriver tout de suite ».
A la maternité, au plus vite !
Tout s’est bien passé, un beau bébé, une
mère rayonnante de joie, des grands- parents très heureux, (en 1999, ce fils a 24 ans et il est professeur
d’histoire).
Au cours de la semaine suivante, j’ai mangé du Pigeon Pie chaud, du Pigeon Pie froid, du Pigeon Pie réchauffé, du Pigeon Pie en fricassé, de la salade au Pigeon Pie, du Pigeon Pie haché, de la soupe de Pigeon Pie....
Pigeon Pie, cela suffit ! J’en ai plutôt assez ! Merci monsieur, mais personnellement, aujourd’hui, je préférerais le confit de canard à la gasconne.
Larry Rushton
*« Pigeon Pie » - littéralement : tarte au pigeon - gustativement : sans équivalent en Gascogne. La recette du Pigeon Pie est disponible sur notre site internet
Maignaut, année scolaire 1943-1944
Une jeune institutrice nommée
Huguette Silières
Juillet 1999, Madeleine Lumbroso, accueillait autour d’un déjeuner, deux mémoires de Maignaut : Huguette Silières et Yvan Boyer. Le repas fut excellent, l’après-midi torride et la discussion
très animée.
Madame Silières nous a fait revivre l’arrivée en pleine guerre d’une toute jeune institutrice dans des conditions matérielles bien diffi- ciles. Le logement de fonction dans la mairie- école s’étant tout de suite avéré inhabitable « un grand trou dans le mur de la cuisine » Madame Silières fut hébergée par Monsieur Courtès dans une maison détruite depuis qui se situait entre l’actuelle maison de la famille Trézéguet et le château.
De fréquentes escapades à vélo jusqu’à Con-
dom où demeurait ses parents étaient ses uniques distractions. Huguette Silières et Yvan Boyer ont longuement commenté l’exception maignautoise d’alors, le conseil
municipal ayant refusé en 1933 (par crainte
d’attirer la foudre) le raccordement du village
au réseau électrique. Maignaut passera toute
la guerre à la lampe à pétrole et ne sera
finalement électrifié qu’en 1955.
Heureusement dit Madame Silières, « il y
avait les élèves » qu’au sein d’une unique classe, elle préparait au certificat d’études. Madame l’institutrice a évoqué avec chaleur et bienveillance, les fortes têtes, les cancres et même quelques idylles naissantes. Nous avons certes juré le secret, mais surtout, nous n’avons pas toujours pu suivre un tel foisonnement de souvenirs.
Vieilles pierres Dis, l’amiral Rien
Des pigeonniers qu’on détruit Autour des arbres on construit Çarimeàquoi? Çarimeàrien!
Jean-François Filliatre, l’homme qui laisse de la place aux autres Remerciements à
Jacques Prévert
   Énigmatique disparition
d’un auteur de romans policiers
Le catherinoscope
Les pigeons passent
aux 35 heures
« Comment ai-je pu accepter ce stage de survie ? » Une parole de trop à l’issue de notre dernière réunion, notre Président enthousiasmé par la saga du pigeonnier
et me voilà sur le terrain*.
C’est décidé, les pigeons ne roucouleront plus que 35 heures par semaine au lieu de 39. Il en aura fallu des coups de bec, des battements d’ailes, mais finalement nous y sommes arrivés. Fini de se faire pigeonner !
Est-ce que tout ce remue-ménage ne va pas donner des idées à la basse-cour ? Déjà les poules parlent de ne plus pondre qu’un jour sur deux, le coq envisage de mettre son réveil à sonner à 10 heures...
Il ne manquerait plus que le pigeon voyageur pose ses valises et qu’il devienne « ramier »
Catherine Ihaddadène
* syndical
NDLR : n’engage que son auteur, qui vole de ses propres ailes et se sert de sa plume pour voler dans les nôtres.
    Association Maignaut-Passion - Siège social : Au village - 32310 Maignaut -Tauzia
Maignaut
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