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L’avis de l’expert
Maignaut Passion a fait appel début mars
à la société toulousaine Chlorophyl Assistance pour réaliser une expertise
sur l’état des arbres de la place du village. Monsieur Pierre Aversenq, conseil en pathologie des arbres nous a transmis son rapport le 7 mars.
Le diagnostic est limpide :
« Les effets de la surélévation du sol
et surtout de la mise en culture du pied des arbres de la place du village peuvent avoir à moyen et long terme
des conséquences catastrophiques sur leur état sanitaire. En l’absence de mesures correctives, il est probable qu’ils dépériront les uns après les autres »
Par chance les bacs sont pour partie posés directement sur l’enrobé ce qui a fait que les dommages ont été moindres pour certains arbres. Par contre l’Armillaire (Armillaria mellea) est plus dangereux sur des arbres ayant vécu de nombreuses années dans des conditions sèches. C’est, selon l’expert, de cette maladie que serait mort le mûrier noir en juillet 1999.
Pour remédier à cette situation,
Monsieur Aversenq préconise donc
« d’envisager rapidement »
les aménagement suivants :
● supprimer les jardinières
et retrouver le niveau du sol
d’origine : retrait des murets,
des plantes et du substrat
organique,
● casser la couche d’enrobé
au pied des arbres et la remplacer
par un matériau perméable...
Dans cette zone, aucun massif
de plantes nécessitant de copieux arrosages ne doit être installé ».
    Château 1985
Catalpa
    Puits
Tamarix
1985
Paulownia
1985
(mort... prochaine?)
Mûrier noir
1985
(mort en 1999)
   Ancienne mairie-école
            Il ne fait décidément plus bon être arbre
dans le Sud-Ouest. Les pins landais ? La tempête de fin décembre en a fait son affaire.
Les platanes gersois ? Ils sont menacés par
les tronçonneuses d’un Général, soumis
aux décisions du Conseil (général, bien entendu). Et les arbres maignautois ? Ils se meurent.
Petit à petit. Au cimetière des cultures ratées,
le Paulownia de la place du village risque bientôt rejoindre son ancien voisin, le mûrier noir.
Et tous les autres vont suivre.
Le principal suspect de cette hécatombe ?
Il est montré du doigt dans le rapport d’un expert.
Il s’agit des ronds de pierre et de la terre entourant les tamarix, liquidambar ou érables.
Et que croyez-vous que l’on fasse pour arrêter
le désastre ?
On fait des ronds à l’intérieur des ronds.
A croire que deux ronds valent mieux qu’un. Quant à la restauration du pigeonnier, première activité de notre association, elle avance à grands pas. Et notre bilan est là pour en
témoigner : au budget de la commune,
elle n’aura pas coûté un rond !
Jean-François Filliatre
Journaliste
Histoire de ronds
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