Page 416 - Mise en page 1
P. 416

 Un village blessé
 Les réactions
L’émotion a été vive et les réactions nombreuses, suite à l’accident dont a été victime la porte du village.
Nous reproduisons ci-dessous quelques réactions parvenues sur note site Web, ainsi que l’article mis en ligne par la Fondation du Patrimoine.
Le site maignaut.com
22 septembre 2003
La porte accidentée !
Menteurs ! Je n’en crois rien. C’est un poisson de septembre, échoué là pour cause de canicule.
2M (92)
25 septembre 2003
Je viens de regarder les photos et je me dis que cette voie devrait être interdite à la circulation.
Chantal Fauché (32)
27 septembre 2003
Consterné ! et consternant !
Mais qu’allait il faire dans cet étroit passage avec un engin de T.P. ?
Est ce un attentat ?
Selon A. Einstein au pays où le bonheur est dans le pré, le temps n’a pas la même dimension que pour les citadins speedés, donc : faire le tour par en-dessous ne doit pas générer une contrainte excessive pour ceux qui sont dans un véhicule. Il me semble qu’une borne limitant le passage aux piétons et aux cyclistes garantirait la sécurité de l’édifice. Amitiés à tous et gardez le moral.
J.L. Maignaut (84)
GERS : PATRIMOINE ACCIDENTÉ
Les Monuments Historiques ne sont pas les seuls à être touchés par les destructions. Après Lunéville et Chambord, la tour porte médiévale de Maignaut Tauzia, petite commune du Gers, vient s’ajouter à la liste des monuments sinistrés.
Le 13 septembre dernier, un engin de type chariot élévateur qui voulait franchir cette porte, érigée au XIIIe siècle pour défendre le village, a heurté le haut de l’arc ogival provo- quant sa chute et ébranlant le reste de la voûte qui devra être démontée rapidement. Cette tour porte ne représentait déjà dans son état actuel qu’une partie de la cons- truction d’origine puisqu’elle était probable- ment surmontée d’un ou plusieurs étages. La Fondation du Patrimoine lui avait décerné, en octobre 2002, le titre de Patri- moine caractéristique gascon marquant l’ouverture d’une souscription pour la restau- ration de son état d’origine.
Les travaux de restauration qui devaient débuter à la fin de l’année sont plus que jamais de rigueur. ■
Les doigts dans la porte
Nous nous interrogeons toujours sur les motivations de la commune qui s’autodésignant propriétaire de la partie de la porte en surplomb du domaine public a déposé une déclaration de sinistre appuyée d’un devis de
remise en état.
Cette initiative est, pour nous, en contradiction avec l’autorisation de travaux signée en avril dernier par Monsieur le Maire et autorisant la réalisation du projet de l’association qui comprend la construction d’une tour au-dessus de la voie com-
munale. Elle prend également à contrepied, les élus du Conseil général et du Conseil régional qui nous ont accordé, en tant que propriétaire de l’ouvrage, des subventions pour sa restauration.
Un embrouillamini dont le seul résultat prévisible sera de conduire les compagnies d’assurance à bloquer le versement de l’indemnité et donc par là-même d’empêcher la restauration de l’ouvrage. Avec pour grand perdant : le patrimoine communal.
Une situation dont la persistance serait hautement inacceptable. ■
     Ouvrages privés surplombant le domaine public
Qui oserait prétendre que les balcons d’immeubles en surplomb de la rue, les passerelles entre immeubles ou tout simplement les gargouilles ou les dalles débordant des toitures appartiennent au domaine public ?
Il en est de même pour la voûte de notre
porte de village qui, sans aucun appui au sol sur le domaine communal, est entièrement soutenue par les piliers, propriétés de l’association.
Du reste, en raisonnant par l’absurde, qu’adviendrait-il de la partie surplombant la route si nous abattions les piliers ?
Bien sûr la commune, propriétaire du sol doit donner son accord pour toute modification et elle pourrait même en demander la démolition mais en cas de sinistre elle ne se substitue pas pour autant au propriétaire. ■
  Fondation du patrimoine : extrait de son site Web : www.fondation-patrimoine.com
Maignaut à l’âge de la pierre qui s’taille
Subite nervosité autour de la prétendue disparition des pierres de l’arc ogival.
Les rumeurs sont incontrôlables, elles gonflent et se dégonflent avec la même célérité.
Le soufflé retombé, la vérité se révélait simple et bête à la fois : à l’issue des expertises du 4 novembre, les pierres avaient été rangées au pigeonnier afin de les protéger d’un éventuel vol. Il était 17 heures et il faisait jour
lorsque les pierres ont, une à une,
traversé sur un diable la dépar-
tementale. Les participants et les
spectateurs étaient une dizaine avec
parmi eux la présidente de la
Sauvegarde du Gers et un avocat
auscitain.
Dommage pour la rumeur, une
opération commando, nocturne autant
qu’illégale, menée par des individus
cagoulés aurait eu plus d’allure. ■
           















































   414   415   416   417   418