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  Parc de loisir : s’amuser derrière l’église
      Nous savions déjà par les délibérations du conseil municipal qu’un aménagement du pré de l’église comportant une aire de jeux était à l’étude. L’article de la Dépêche du Midi en date du
23 mai 2009, nous a révélé la « grandiosité » du projet : un « parc de loisirs » pour un coût estimé de 28 860 euros.
Selon le journaliste et sous réserve que l’enthousiasme n’ait pas son poussé son imagination, ce parc bien que d’une superficie inférieureà3.000m2 contiendrait:
une aire de stationnement engazonnée, une haie, une aire de pique-nique, un sentier piétonnier, un verger, un petit bosquet, des bancs, une aire de jeux pour les enfants et, pour les plus âgés, un petit bosquet. Les motivations avancées sont peu convaincantes citons : l’accroissement démographique de la commune (chaque maison dispose d’un jardin avec des jeux pour les enfants et bien souvent même une piscine), la zone d’influence de l’abbaye de Flaran (les fans du cistercien seront-ils attirés par le mini-parc de loisir maignautois ?), le coût d’entretien onéreux du pré actuel (l’entretien de l’aire de repas et de jeux, du bosquet, de la haie, du verger et du parking engazonné serait-il donc moindre, ou peut-être sera-t-il assuré gracieusement par les conseillers ?) Alors que le Conseil général montre cette année l’exemple d’économies budgétaires (voir l’abandon du projet initial
sur la RD 930) Maignaut-Tauzia annonce une hausse de la fiscalité communale « qui assurera une recette supplémentaire de 3.622 euros » (Bulletin municipal n°2 - avril 2009, page 2). Pourquoi investir près de 8 fois cette somme dans un contestable et vaniteux projet, d’autant que le contrat d’entretien risque d’être coûteux et que côté « positif », aucune recette ne semble envisagée.
Le philosophe dira qu’un pré d’église n’est pas un parc de loisir mais tout simplement un pré où chacun peut trouver son bonheur. ■
©de Saint-Wandrille ©MPI
           Cinquante crochets au pigeonnier
La cinquantaine de crochets produite pour l’accroche des nichoirs à pigeons a nécessité l’emploi d’une barre acier doux de 6m de long, d’une section de 8 x 8 mm. Cette barre a été tronçonnée en six longueurs pour faciliter la manipulation. Il faut environ quinze à vingt minutes de travail pour réaliser une pièce.
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Les étapes de fabrication Le barreau est « rapointi »
sur une longueur de 5 à 6 cm(1) ; il nécessite une
©VV
seconde « chaude » pour être coudé à l’équerre et
rectifier le corroyage(2). Il est ensuite réchauffé pour être coupé sur le tranchet d’enclume à 10 cm du coude(3) et pour profiter de la chaleur résiduelle, amorcer
     ©Fotolia
pascal à cette noble corvée.
Attentif au monde du travail,
le chantre émérite
de l’action municipale concluait : «Ilneresteplusà l’employé municipal qu’à les planter ».
le second rapointi.Un nouvelle « chaude » permet de finir le « rapointi »(4), puis d’adoucir les angles saillants et de corriger les défauts de « corroyage »(5). La dernière opération nécessite aussi une nouvelle « chaude » pour rouler le crochet sur la « bigorne » de l’enclume, le redresser et lui donner son aspect définitif(6).
Quelques mots de « terminologie »
◆ CHAUDE : dans le vocabulaire des forgerons et serruriers, opération qui consiste à
chauffer ou réchauffer la pièce de métal pour la travailler à bonne température.
◆ RAPOINTI : toujours dans le même langage... travail d’une extrémité de métal, « corroyée » en pointe, quelle que soit sa section, son diamètre, etc.
◆ CORROYER : travail des fers pour en chasser les scories résiduelles, les dresser, leurs donner une section appropriée et les rendre harmonieux à l’œil.
◆ BIGORNE : partie de l’enclume qui prolonge la « table » de frappe ; l’enclume de serrurier comporte une bigorne « carrée » et une « ronde » (conique). La bigorne ronde doit être placée à la dextre du forgeron !
Malheureusement le vocabulaire des métiers de forge et de serrurerie tend à disparaître tant et si mal... que le terme « ferronnier d’art » est devenu un « four tout » qui désigne peut-être beaucoup de maladroits et bien peu d’artistes... Philippe de Saint-Wandrille
Fleurs à gogo
Sous le titre « L’embellissement du village se poursuit »
le correspondant local de
La Dépêche du Midi relatait
le 9 avril dernier l’achat
par les conseillers municipaux des plantes destinées aux bacs de fleurs du village.
Nos élus, au nombre de trois sur la photo publiée attestant de l’événement, auraient consacré une matinée de leur week-end
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Epatant, non ?
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