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Pour Jean Martial c’est loin d’être rose, il est mort dans la grande boucherie de Fleury en 1916. Son nom est sur le monument aux Morts de Béraut et également sur une plaque à l’intérieur de l’église. Joseph que son âge a protégé a épousé Marie Cam- bos qui nous a donné Jeanne Angèle unie en 1926 à Joseph Salaün. Elle était la tante de Jean Salaün notre estimé co-sociétaire. Je l’ai rencontrée en 1976 lors d’un passage : alerte et diserte comme sait l’être une Gasconne. La première chose qui m’a frappé c’est une ressemblance avec mon grand père et ma tante, le même visage carré et le regard. Elle m’a parlé des Maignaut de son enfance et j’ai même eu un haut le corps quand elle a évoqué un curé Maignaut. Heureusement j’ai appris plus tard qu’il n’assurait que les fonctions de sacristain à l’église de Béraut. Quand à mon grand père il était connu pour ses démêlés avec la maréchaussée. Spécialisé dans les transports (avec une charrette, c’était avant 1914) il circulait tard le soir en n’allumant pas la bougie de la lanterne réglemen- taire se mettant ainsi en infraction avec le code de la circulation.
Joseph, Hypolite, ...
J’en arrive aux miens. Joseph (le chauffard) est né en Janvier 1870 au lieu dit Douan (à la sortie de Valence sur la route de Vic, a gauche à mi chemin entre Valence et Ampeils, fils de Jean Maignaut et Jeanne Rozès née a Condom. Une soeur, Léonie, vint un peu plus tard qui par la suite épousa Paul Fitte de Beaucaire. Jean est décédé a Cassaigne en 1877. Il avait seulement 41 ans et je ne sais pas ce qu’il fichait là et quelle en
est la cause : accident du tra- vail, maladie ou mari jaloux, l’acte de décès étant très suc- cinct je sais seulement qu’il était fils de Joseph Jean (ça recommence, encore et encore) et de Marie Peyron- nelle. La maison de Douan et le lopin de terre sont restés en indivision jusque vers 1918 quand mon grand père a pris la route pour Avignon. Entre temps Jeanne Rozès
est décédée à Valence en 1903. Deux mois avant la
naissance de Joseph, Hypolite Maignaut époux de Jeanne Broca et qui résidait à Ampeils déclarait en Novembre 1869 à la mairie de Valence la nais- sance d’un garçon que l’on appela devinez com- ment ? Joseph mais c’est bien sûr ! Les deux garnements ont dû user ensemble leurs fonds de culottes sur les bancs de la Communale de Valence. Les antécédents de ces derniers Maignaut ne sont pas faciles à retrouver car ne possédant pas suffi- samment de terre pour les faire vivre ils allaient et venaient au fil des ans en fonction du marché du travail, se mariant à droite et à gauche ce qui ne facilite pas les recherches.
Louis, Marie, ...
Mais j’ai bon espoir, lors de mon dernier passage aux archives départementales à Auch j’ai retrouvé la trace de Jean qui était maître valet dans une exploitation à Bezolles en 1872 (l’Espitalet) Il était accompagné de sa femme et de mon grand père qui avait deux ans environ et de Louis Maignaut (celui de Béraut ? un frère ou un cousin peut être(*) qu’il aurait fait embaucher avec lui ?) Et à Bezolles je note également une Marie Maignaut née aux environs de 1808 (la mère de Jean, épouse de Jean Joseph, s’appelait Marie Peyronnelle) Du coup, avant de repartir, je suis allé à Bezolles pour admirer la tour fraîchement restaurée et respirer l’air du pays. Affaire à suivre, et de bonnes raisons pour revenir !
Jean-Louis Maignaut
maginwald@wanadoo.fr
(*) J’ai évoqué plus haut la ressemblance de Jeanne Angèle avec mon grand père.
 Au volant
de l’automobile du général
©J.L. Maignaut
N°36 ● MAIGNAUT PASSION Info ● 23




















































































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