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A la recherche des Maignaut
Place aux manants ! Nous avions maintes fois évoqué les seigneurs de Maignaut, l’historien Bertrand Boquien nous a notamment conté leur histoire dans MPI n°24. Aujourd’hui, c’est aux Maignaut de la roture que nous nous intéressons. Jean-Louis Maignaut est l’un d’eux, son grand-père s’est exilé en Avignon à la fin de la Grande Guerre mais il revient fréquemment en Gascogne pour retrouver
sa famille, compléter ses recherches généalogiques ou participer aux festivités de Maignaut Passion dont il est un des membres historiques. A notre demande, il nous a fait parvenir un compte-rendu de ses recherches dont il nous précise bien qu’il s’agit de « brut de décoffrage ». S.B
Tout au long de mes recherches pour établir un semblant de généalogie j’ai, en fouinant à droite et à gauche, recueilli des éléments dis- parates sur les Maignaut des environs de leur capi- tale. Bien sûr ce n’est pas exhaustif et je vous les livre tel quel.
Le plus ancien document (procuré par Madame Salat) daté de 1672 et établi à Lavardens fait état du paiement d’une dot constituée par Jean Mai- gnaut(e) à sa soeur Domenge (Dominique) pour son mariage avec Jean Limoges (un immigré ?). Tous deux sont « laboureurs » (labouers) le pre- mier de Mérens et l’autre de Préchac. La dot était de six livres et entièrement payée, aucune récla- mation donc n’est recevable au cas ou... Plus près de nous en 1796 naissait à Saint Clar Théodore Maignaut. Comme son prénom ne l’indique pas Théodore Maignaut était une fille, pour ajouter encore un peu d’originalité, après avoir fait Pâques avant les Rameaux elle accoucha le 1er avril 1820
(surprise !) et ne se maria que trois semaines plus tard. Elle vécut longtemps (près de 90 ans – pas mal pour l’époque)
A peu près à la même période vivait à Saint-Puy Gérard Maignaut et son fils Joseph (ça com- mence !) né en 1811 au même endroit, après un premier mariage avec Marie Cannezin de Béraut décédée en 1844, il épousa en secondes noces après quelques années de veuvage une demoiselle Barrère de Maignaut-Tauzia (en 1851 au Village) Il était alors garçon meunier au moulin de Maignaut. De cette union naquit une fillette qui décéda à l’âge de 11 ans à Valence. Sur les recensements de 1872 on retrouve à Camarade au moulin du même nom un Joseph Maignaut âgé de 60 ans; très proba- blement le même.
Pierre, André, Francis, ...
Pour rester dans la farine, j’ai noté à Condom la présence d’un Maignaut Pierre meunier né aux environs de 1865 et époux d’Adélaîde Favre.
 Joseph Maignaut, en 1915
22 ● MAIGNAUT PASSION Info ● N°36
©J.L. Maignaut
Ils eurent trois enfants dont des jumeaux Andréa et André qui lui ne vécut que deux mois. Le troisième : Marcelle émigra dans le Loiret ou elle est décé- dée à Orléans en 1982. Faut-il voir un lien avec un certain Francis Maignaut qui oeuvre dans l’hôtellerie dans le Loir- et-Cher ?
Revenons plus près, à Béraut, ou Louis Maignaut, métayer à la Saruille, né vers 1840, épousa Bernarde Duprat qui lui donna deux fils : Joseph (ça continue) en 1875 et Jean Martial en 1881.





















































































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