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Le zéro phyto, une obligation pour les communes
Depuis 2017, la loi entrée en vigueur impose que l’entretien des espaces publics passe par d’autres moyens que les pro- duits phytopharmaceutiques. Cette dispo- sition de l’article 68 de la loi de transition énergétique s’impose à l’Etat, aux collecti- vités locales et aux établissements publics. Elle s’applique aux espaces verts, aux promenades, aux forêts et à la voirie. Nous avons trop souvent protesté contre
l’usage abusif des désherbants par la commune pour ne pas nous réjouir de la mise hors la loi de cette pratique.
Mais la transition est parfois brutale et cela pose de réels problèmes aux collectivités locales qui peinent à entretenir convena- blement l’espace public. Le zéro phyto risque de grever lourdement le budget des communes si elles ne trouvent pas de nouvelles techniques d’entretien mais
aussi des aménagements de l’espace mieux adaptés. n Serge Belliard
A noter que le terme « phyto » ne désigne plus ici les plantes mais les pesticides.
Et même si pour nos agrégés de grec, c’est la fin des haricots, cet usage
s’est imposé, surtout avec la loi
de transition énergétique soutenue par Ségolène Royal, Ministre de l’Ecologie.
©Association Botanique Gersoise - B.Lascurettes
Désormais, nous pourrons ramasser sans crainte los respounchous et los limacs dans les fossés municipaux. Insoutenables contradictions
Brûler vos déchets verts à l’air libre, C’EST TRÈS VILAIN...
Comme le précise l’affiche de la Direction Régionale de l’Environ- nement placardée en Mairie :
« le brûlage à l’air libre des déchets verts émet de nombreux polluants toxiques pour l’homme... la toxi- cité des polluants est augmentée lorsque ces déchets sont brûlés avec d’autres déchets comme le plastique ou le bois traité ».
... mais brûler des véhicules, pour un exercice en plein village, LÀ C’EST BIEN.
Et c’est ce qui s’est produit par deux fois dont la dernière en mai 2018 près de la mairie de Maignaut-Tauzia, enveloppant d’un épais nuage toxique le voisinage, montant à hauteur du château et polluant l’air d’une partie du village. Le lendemain, des résidus calcinés jonchaient encore la terrasse et le jardin d’une maison voisine. Quant à l’eau déversée sur le feu, chargée en polluants, elle s’est écoulée librement vers les fossés.
Avec un immense respect pour le dévouement de nos
pompiers pour la plupart bénévoles, on peut tout de même se demander si les responsables qui autorisent de telles opérations ont réfléchi assez longtemps.
N’avons-nous pas déjà suffisamment d’incendies par accident ou vandalisme pour assurer une bonne formation aux soldats du feu ? Et si ces exercices sont indispensables, pourquoi les faire dans un village et non pas dans des lieux éloignés des habi- tations ou mieux, conçus à cet effet avec récupéra- tion des fumées et retraitement des eaux usées ?
Maignaut Passion a écrit, à Madame la Préfète du Gers pour lui faire part de son étonnement face à de telles pratiques et attirer son attention sur les risques sanitaires encourus par les riverains. L’association a également déploré que soit ainsi totalement brouillé le message national sur le res- pect de la qualité de l’air. n Serge Belliard
Une photo accablante a été postée sur Twitter
(espérons qu’elle y restera) : https://twitter.com/pmartin_32/status/992467584141463552
Une autre photo illustre l’article de la Dépêche du Midi en date
du 11 mai 2018
Nous ne disposions pas de droits de reproduction des 2 photos citées.
MAIGNAUT PASSION ASSOCIATION LOI DE 1901
SIÈGE SOCIAL : AU VILLAGE – 32310 MAIGNAUT-TAUZIA – Tél. 06 81 47 23 48 – hello@maignaut.com Président Serge Belliard – Secrétaire Elisabeth Salaün –Trésorière Odette Aeschlimann
Cotisation de membre pour l’année 2018 : 15 € SIRET : 418 327 573 00014